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Les différents détachés (simple, double, ...) : comment les faire ?

Réalisation du détaché

  1. Poser la langue sur l'anche ( je conseille de placer la partie de la langue située à environ 5 mm de l'extrémité de langue sous l'anche, juste un peu au-dessous de l'extrémité de l'anche)
  2. Souffler sans retirer la langue (= mise en pression, aucun son ne peut sortir car la vibration de l'anche est empêchée par le contact avec la langue)
  3. Tout en continuant de souffler, retirer la langue (le son sort avec le “Taaa” caractéristique du détaché)

Pour détacher plusieurs notes dans la même phrase : faire 1 2 3, puis 1 et 3, 1 et 3 en continuant de souffler.

Le détaché long demande de tenir les notes (par exemple des noires) sur toute leur durée. Il faut donc détacher la première note, et ensuite mettre la langue sur le temps suivant (s'il s'agit de noires), au moment où tu changes de note. La fin de la note coincïde avec le début de la note suivante, dans le même instant.

On a ainsi : TaaaaTaaaaTaaaa etc.

Le détaché court demande d'écourter les notes (par exemple des noires), en arrêtant le son. Pour cela, il ne faut sutout pas s'arrêter de souffler mais il faut détacher la première note, et tout de suite après reposer la langue sur l'anche en continuant de souffler (rester “en pression”) : le son se coupe . Tu es alors dans la position d'effectuer une nouvelle note détachée. Pour cela, il te suffira de retirer la langue quand tu arriveras au moment de jouer la note suivante.

On a ainsi : TaT… (T)aT…(T)aT etc. (les (T) figurent la langue déjà déposée)

En résumé, la différence entre les deux est donc que :

  • dans le détaché long, la langue se pose au début de la série de notes détachées, puis vient toucher l'anche en se retirant aussitôt à chaque nouvelle note jouée.
  • dans le détaché court, la langue se pose au début de la série de notes détachées, puis se repose sur l'anche (sans se retirer) pour couper le son (maintenir la pression d'air), puis on attend le temps qu'il faut jusqu'à la note suivante (très bref) et au moment de la jouer, la langue se retire, pour se reposer immédiatement après etc.

Double détaché

Le “te-ke-te-ke-te-ke-te-ke”

L'idée du double détaché, c'est que l'on fait un premier détaché avec le “te” (donc, la langue touche l'anche) et le deuxième détaché avec le “ke” c'est à dire qu'au moment où l'on retire la langue de l'anche, on lui fait toucher le palais ( donc c'est le fond de la langue qui touche le fond du palais) puis on revient avec le bout de ta langue sur l'anche (“te”) et on repart au fond “ke”.

L'idée est donc qu'au lieu de faire un “te_te_te_te” (le “_” étant le mouvement de retrait de la langue de l'anche), on optimise le retrait de langue pour faire un deuxième détaché qui ne correspond pas à un détaché classique (langue qui touche l'anche) mais à une obstruction de la colonne d'air par contact du fond de palais et du fond de langue (le fameux “ke”).

Pour s'entraîner, il suffit déjà de faire des séries de détachés en “ke” (_ke_ke_ke_ke_ke) puis lentement de faire du double détaché en “teketeketeke”.

Les effets (glissando, bend, growl, slap...) : comment les faire ? (à compléter)

Glissando

Bend

Growl

Flatterzung

Le flat(terzung) est une sorte de “trémolo puissant” dans le son, obtenu en faisant vibrer la langue.

Il est noté “flat” sur les partitions, ou bien par une note dont la hampe est barrée de 2 traits obliques.

Pour y arriver, il faut déjà arriver à faire le roulement de langue sans la clarinette ! Bout de la langue sur la “bosse” du palais, ou plutôt entre la bosse et les incisives, langue placée 'haute” dans la bouche. Le passage de l'air doit faire vibrer le bout de la langue. Ne pas appuyer la langue sur le palais, ni la poser en fait… Essayer en frôlant à peine le palais à l'endroit indiqué avec le bout de la langue, mais pas sur toute la surface du bout, juste un tout petit peu, ou alors la langue à 1 ou 2 mm du palais ça marche aussi. Il ne faut pas “contrôler” la langue, ni la rendre rigide ; au contraire, elle doit être relâchée pour entrer en vibration lors du passage de l'air entre la langue et le palais.

Le truc, c'est de faire comme si on voulait dire “trrrrrrrrrèèèèèèèsss” en imitant ce que l'on croit être l'accent russe (la langue doit rouler comme la bille dans un sifflet de police)

Il faut augmenter l'espace buccal, ce qui rend les choses un peu délicates, et prendre moins de bec.

Une bonne manière pour commencer, c'est de le faire “à vide” et de rentrer ensuite le bec de la clarinette dans la bouche, ce qui permet de mieux “sentir” les choses.

Slap

Les conseils en images du Slap's King du forum : jp.

Les bases du slap

Le slap à la clarinette soprano

Pourquoi le passage LA-SI est-il si délicat et comment le travailler ?

La difficulté principale est tout bêtement une difficulté de doigté : passer rapidement d'une position “tout ouvert” à une position “tout fermé”. D'autre part, la sonorité des notes dites “de gorge” sol-sol#-la-la# médium est toujours un peu difficile sur une clarinette. Il est donc normal et habituel d'avoir du mal à faire ce passage. Il faut le plus souvent plusieurs semaines de travail, voire plusieurs mois, pour y arriver.

  1. Il faut, quand on joue le La, avoir déjà la pression et le volume nécessaire pour obtenir le Si. Pour ça, le conseil est de ne pas travailler La → Si, mais plutôt Si → La → Si, en veillant à bien continuer de souffler à la même intensité.
  2. Il faut évidemment bien boucher tous les trous avec les doigts. Pour plus de facilité, laisser les doigts de la main droite posés, ainsi que les petits doigts dont on se sert pour jouer le Si, pendant qu'on joue le La (toujours en faisant Si ⇒ La ⇒ Si). Par la suite, laisser les doigts de la main droite posés, sans les petits doigts. Puis seulement 2 doigts sur les 3, puis 1, puis plus rien.
  3. L'embouchure est fondamentale aussi… Une embouchure serrée et le Si ne sortira pas. Ça rejoint le point 1, à savoir qu'il faut jouer le La comme on jouerait le Si.
  4. Travailler également les douzièmes, pour la souplesse du passage de registre et pour s'habituer à conserver une embouchure stable dans le grave comme dans l'aigu :
    • Mi grave ⇒ + clé 12 ⇒ Si clairon (puis la descente)
    • Fa grave ⇒ + clé 12 ⇒ Do clairon
    • Fa# grave ⇒ + clé 12 ⇒ Do# clairon
    • etc. jusqu'à Fa médium ⇒ + clé 12 ⇒ Do aigu

D'autres pistes pour progresser :

  • Il faut aussi que l'index gauche exécute bien son mouvement de la clé 10 vers le trou, dans un léger mouvement de rotation du poignet. Donc toujours garder l'index gauche courbé de façon à toujours envelopper les deux clés de sol# et la.
  • S'entraîner devant la glace pour voir où on est imprécis dans le mouvement et le corriger. À force, les doigts « savent » où sont les trous et même la clé de mi/si.
  • Enfin, le pouce doit être bien synchronisé avec les autres doigts. Il arrive souvent qu'il soit légèrement en retard, et dans ce cas, la note peut aussi légèrement tarder à sortir

Améliorer sa sonorité : les sons filés et les poses de sons

Un son filé consiste à attaquer une note le plus piano possible PROPREMENT, puis à faire gonfler le son lentement jusqu'au volume maximum dont on est capable, puis le faire diminuer lentement jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement, en écoutant bien son timbre et sa justesse, et en gardant un son propre exempt de souffle pendant toute la durée. Tout ça bien sûr en une seule respiration.

Une pose de son, c'est plus simple: On attaque une note à un volume moyen, et on la tient sans la faire varier pendant une durée assez longue. Il ne faut pas que le timbre ou la hauteur varie pendant toute la durée de la note. Et l'attaque doit être propre.

Il faut commencer par les poses de son, sur toutes les notes de la tessiture qui ont été étudiées, puis faire les sons filés quand les poses de son commencent à être maîtrisées.

Les sons filés améliorent la sonorité parce que:

  1. Cela fait travailler la régularité du débit d'air, la pression, la musculature abdo et de la bouche… bref, la colonne d'air entière.
  2. Cela fait travailler l'embouchure, l'étanchéité, la stabilité. Il peut y avoir jusqu'à 1/2 ton voire plus sur une même note jouée. Il est donc essentiel d'entendre la note avant de la jouer “juste” et de faire en sorte que cette justesse ne dépende pas de la pression d'air que l'on exerce. Cela passe par un apprentissage systématique de l'oreille.
  3. Cela permet de tester son son, de jouer avec la gorge et de trouver le timbre que l'on aime dans son son et d'apprendre à le contrôler. Inversement cela permet de comprendre d'où peuvent venir les sonorités que l'on n'aime pas et de les éviter.
  4. Cela permet d'apprendre à se détendre sur l'embouchure et ne pas pincer l'anche, ce qui abime la lèvre entre autre.
  5. Cela peut être un exercice de type méditation avec, en fermant les yeux, une visualisation de son corps dans l'espace et un focus entre le placement des doigts, le son, l'embouchure etc. C'est souvent à ce moment que l'on perçoit les problèmes de bouchages, d'imprécision etc.
  6. Cela permet de se rendre compte quand on arrive à la fin de sa capacité pulmonaire et à partir de quand cela altère le son pour un meilleur contrôle des besoins de respiration lors du jeu.

S'enregistrer peut aussi aider à détecter les défauts non perçus pendant le jeu.

J'ai XX ans, est-ce trop tard pour commencer à apprendre ?

Sûrement pas !! Il n'est pas question d'âge mais de motivation, nombre de professionnels ou même de professeurs ont commencé l'instrument à l'âge adulte.

Puis-je apprendre en autodidacte ?

Dans l'absolu, c'est possible, avec tout de même de bonnes méthodes et une grande rigueur, mais certaines techniques, comme les techniques de souffle par exemple, sont difficiles à transmettre par écrit et il est important de faire corriger ses mauvaises habitudes le plus rapidement possible. Il est donc très vivement conseillé de commencer avec un professeur.

La tablature de la clarinette

Par ailleurs de nombreux doigtés “alternatifs” ou de trilles sur la page de Woodwind.org

Comment transposer une partition écrite pour instrument en do pour la jouer avec une clarinette en si♭?

D'abord posez-vous la question de l'intérêt de la transposition. Si c'est pour jouer tout seul, autant jouer le morceau tel qu'il est écrit (sauf tonalité impossible genre mi♭ mineur que vous voulez simplifier, mais c'est une autre problématique).

Pour jouer avec d'autres instruments, il faut que tout le monde soit accordé, donc si les tonalités de base des instruments ne sont pas les mêmes, il faut transposer.

Posons le problème : quand vous jouez un do sur la clarinette, vous entendez en réalité un si♭.

Il faut donc jouer un ton au-dessus de ce qui est écrit.

Si vous êtes très fort, vous lisez la partition en clé d'ut 3ème ligne en décalant l'armure dans le sens de 2 # en plus (ou 2♭ en moins)

Si vous êtes moins fort, vous réécrivez la partition en décalant toutes les notes d'une note vers le haut, et en décalant de même l'armure dans le sens de 2 # en plus (ou 2♭ en moins) : do majeur devient ré majeur avec 2# à la clé, fa majeur devient sol majeur avec 1#, sol mineur devient la mineur avec rien à la clé.

On peut bien évidemment sur le même principe transposer dans l'autre sens une partition de clarinette pour la jouer à la flûte ou au violon (il faut baisser tout d'un ton et rajouter 2♭), ou même n'importe quelle partition d'une tonalité à l'autre, le tout étant de bien poser le problème au départ.

Une solution facile, si votre partition a été saisie dans LilyPond, est d'utiliser la commande :

\transpose sib do' {partition}

Les livres qui peuvent aider (à compléter)

Les livres de portée générale

  • “A l'origine du son : le souffle”, Benoît Amy de la Bretèque, Ed. Solal
  • “Gestes et postures du musicien”, Marie-Christine Mathieu Ed. Format, Le site Gestes et postures
  • “Traité méthodique de pédagogie instrumentale”, Michel Ricquier, Ed. Billaudot
  • “A propos de… la clarinette”, Guy Dangain, Ed. Billaudot
  • “Clarinette”, Jack Brymer, Ed. Hatier

Les méthodes de clarinettes

Générales

  • Tout d'abord l'inévitable (mais pas aimée par tous) “Méthode complète vol.1 et vol. 2”, par Hyacinthe Klosé, Editeur : Leduc, qui date du XIXème siècle, mais que d'aucuns jugent toujours incontournable et irremplaçable.
  • “Ecouter, Lire & Jouer”, chez De Haske, 3 volumes + CD
  • “L'ABC du jeune clarinettiste vol.1 & 2”, par Guy Dangain, ed. Billaudot
  • “L'apprenti clarinettiste 1:Manuel pratique pour débutants”, par Sylvie Hue, Ed. Combre

1er cycle

2ème cycle

3ème cycle

Jazz

Le solfège et la lecture

  • “La lecture musicale par l'éducation de l'oeil… : Méthode inspirée des techniques modernes de lecture rapide…”, Michel Ricquier, Ed. Billaudot
  • “Éléments pratiques du rythme mesuré”, F. Fontaine.

Pour approfondir

L'harmonie

  • “La Partition intérieure : jazz, musiques improvisées”, Jacques Siron, Ed. Outre Mesure
  • “Clés pour l'harmonie”, Jo Anger-Weller, Ed. Lemoine

La théorie musicale

  • “Guide de la théorie musicale”, Claude Abromont, Ed. Lemoine
  • “Théorie de la musique”, Adolphe Danhauser, Ed. Lemoine

L'histoire de la Musique

faq/apprendre.txt · Dernière modification: 2014/05/01 09:32 de dickie