Pour détacher plusieurs notes dans la même phrase : faire 1 2 3, puis 1 et 3, 1 et 3 en continuant de souffler.
Le détaché long demande de tenir les notes (par exemple des noires) sur toute leur durée. Il faut donc détacher la première note, et ensuite mettre la langue sur le temps suivant (s'il s'agit de noires), au moment où tu changes de note. La fin de la note coincïde avec le début de la note suivante, dans le même instant.
On a ainsi : TaaaaTaaaaTaaaa etc.
Le détaché court demande d'écourter les notes (par exemple des noires), en arrêtant le son. Pour cela, il ne faut sutout pas s'arrêter de souffler mais il faut détacher la première note, et tout de suite après reposer la langue sur l'anche en continuant de souffler (rester “en pression”) : le son se coupe . Tu es alors dans la position d'effectuer une nouvelle note détachée. Pour cela, il te suffira de retirer la langue quand tu arriveras au moment de jouer la note suivante.
On a ainsi : TaT… (T)aT…(T)aT etc. (les (T) figurent la langue déjà déposée)
En résumé, la différence entre les deux est donc que :
Le “te-ke-te-ke-te-ke-te-ke”
L'idée du double détaché, c'est que l'on fait un premier détaché avec le “te” (donc, la langue touche l'anche) et le deuxième détaché avec le “ke” c'est à dire qu'au moment où l'on retire la langue de l'anche, on lui fait toucher le palais ( donc c'est le fond de la langue qui touche le fond du palais) puis on revient avec le bout de ta langue sur l'anche (“te”) et on repart au fond “ke”.
L'idée est donc qu'au lieu de faire un “te_te_te_te” (le “_” étant le mouvement de retrait de la langue de l'anche), on optimise le retrait de langue pour faire un deuxième détaché qui ne correspond pas à un détaché classique (langue qui touche l'anche) mais à une obstruction de la colonne d'air par contact du fond de palais et du fond de langue (le fameux “ke”).
Pour s'entraîner, il suffit déjà de faire des séries de détachés en “ke” (_ke_ke_ke_ke_ke) puis lentement de faire du double détaché en “teketeketeke”.
Le flat(terzung) est une sorte de “trémolo puissant” dans le son, obtenu en faisant vibrer la langue.
Il est noté “flat” sur les partitions, ou bien par une note dont la hampe est barrée de 2 traits obliques.
Pour y arriver, il faut déjà arriver à faire le roulement de langue sans la clarinette ! Bout de la langue sur la “bosse” du palais, ou plutôt entre la bosse et les incisives, langue placée 'haute” dans la bouche. Le passage de l'air doit faire vibrer le bout de la langue. Ne pas appuyer la langue sur le palais, ni la poser en fait… Essayer en frôlant à peine le palais à l'endroit indiqué avec le bout de la langue, mais pas sur toute la surface du bout, juste un tout petit peu, ou alors la langue à 1 ou 2 mm du palais ça marche aussi. Il ne faut pas “contrôler” la langue, ni la rendre rigide ; au contraire, elle doit être relâchée pour entrer en vibration lors du passage de l'air entre la langue et le palais.
Le truc, c'est de faire comme si on voulait dire “trrrrrrrrrèèèèèèèsss” en imitant ce que l'on croit être l'accent russe (la langue doit rouler comme la bille dans un sifflet de police)
Il faut augmenter l'espace buccal, ce qui rend les choses un peu délicates, et prendre moins de bec.
Une bonne manière pour commencer, c'est de le faire “à vide” et de rentrer ensuite le bec de la clarinette dans la bouche, ce qui permet de mieux “sentir” les choses.
Les conseils en images du Slap's King du forum : jp.
La difficulté principale est tout bêtement une difficulté de doigté : passer rapidement d'une position “tout ouvert” à une position “tout fermé”. D'autre part, la sonorité des notes dites “de gorge” sol-sol#-la-la# médium est toujours un peu difficile sur une clarinette. Il est donc normal et habituel d'avoir du mal à faire ce passage. Il faut le plus souvent plusieurs semaines de travail, voire plusieurs mois, pour y arriver.
D'autres pistes pour progresser :
Un son filé consiste à attaquer une note le plus piano possible PROPREMENT, puis à faire gonfler le son lentement jusqu'au volume maximum dont on est capable, puis le faire diminuer lentement jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement, en écoutant bien son timbre et sa justesse, et en gardant un son propre exempt de souffle pendant toute la durée. Tout ça bien sûr en une seule respiration.
Une pose de son, c'est plus simple: On attaque une note à un volume moyen, et on la tient sans la faire varier pendant une durée assez longue. Il ne faut pas que le timbre ou la hauteur varie pendant toute la durée de la note. Et l'attaque doit être propre.
Il faut commencer par les poses de son, sur toutes les notes de la tessiture qui ont été étudiées, puis faire les sons filés quand les poses de son commencent à être maîtrisées.
Les sons filés améliorent la sonorité parce que:
S'enregistrer peut aussi aider à détecter les défauts non perçus pendant le jeu.
Sûrement pas !! Il n'est pas question d'âge mais de motivation, nombre de professionnels ou même de professeurs ont commencé l'instrument à l'âge adulte.
Dans l'absolu, c'est possible, avec tout de même de bonnes méthodes et une grande rigueur, mais certaines techniques, comme les techniques de souffle par exemple, sont difficiles à transmettre par écrit et il est important de faire corriger ses mauvaises habitudes le plus rapidement possible. Il est donc très vivement conseillé de commencer avec un professeur.
Par ailleurs de nombreux doigtés “alternatifs” ou de trilles sur la page de Woodwind.org
D'abord posez-vous la question de l'intérêt de la transposition. Si c'est pour jouer tout seul, autant jouer le morceau tel qu'il est écrit (sauf tonalité impossible genre mi♭ mineur que vous voulez simplifier, mais c'est une autre problématique).
Pour jouer avec d'autres instruments, il faut que tout le monde soit accordé, donc si les tonalités de base des instruments ne sont pas les mêmes, il faut transposer.
Posons le problème : quand vous jouez un do sur la clarinette, vous entendez en réalité un si♭.
Il faut donc jouer un ton au-dessus de ce qui est écrit.
Si vous êtes très fort, vous lisez la partition en clé d'ut 3ème ligne en décalant l'armure dans le sens de 2 # en plus (ou 2♭ en moins)
Si vous êtes moins fort, vous réécrivez la partition en décalant toutes les notes d'une note vers le haut, et en décalant de même l'armure dans le sens de 2 # en plus (ou 2♭ en moins) : do majeur devient ré majeur avec 2# à la clé, fa majeur devient sol majeur avec 1#, sol mineur devient la mineur avec rien à la clé.
On peut bien évidemment sur le même principe transposer dans l'autre sens une partition de clarinette pour la jouer à la flûte ou au violon (il faut baisser tout d'un ton et rajouter 2♭), ou même n'importe quelle partition d'une tonalité à l'autre, le tout étant de bien poser le problème au départ.
Une solution facile, si votre partition a été saisie dans LilyPond, est d'utiliser la commande :
\transpose sib do' {partition}